Le Plexus Lab est l’atelier de fabrication numérique et le laboratoire de prototypage rapide de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Valenciennes.
Depuis sa création en 2012, sous la direction de Stéphane Dwernicki, designer enseignant à l’ESAD et de Nicolas Lissarague, enseignant chercheur à l’Université Polytechnique des Hauts de France, laboratoire De Visu, les étudiants de l’UPHC et de l’ESAD collaborent à des projets communs qui ont pour ambition d’explorer, dans le champ des humanités numériques, les nouveaux outils de conception, de fabrication et de transformation de la matière.
L’atelier est équipé d’une découpeuse laser, de plusieurs imprimantes 3D, 3 pour polymères et 3 pour céramique, d’une CNC et d’un traceur. Il s’adosse à l’atelier informatique et à l’atelier volume de l'école.
Les nouvelles technologies ont profondément modifié la pratique du designer ou du concepteur. Leur utilisation constitue un véritable champ de recherche. Les langages visuels de programmation, les logiciels de simulation 3D et les codes open source permettent de créer de nouvelles situations entrainant de nouveaux enjeux. Du prototype à l’objet fini en passant par des dispositifs plus ou moins complexes, articulés autour de dimensions expérimentales, appliquées et théoriques, mais également autour de savoir-faire artisanaux, il s’agit ici d’appréhender et d’explorer ces outils pour stimuler et nourrir notre imaginaire, de participer par la création aux nouveaux enjeux sociétaux et de proposer l’émergence de positions alternatives.
Gérard Berry,
professeur au Collège de France. Chaire d'Algorithmes, machines et langages.
Depuis 2012, dans le cadre d’un ARC - atelier de recherche et de création - des étudiants de l’UPHF (Master Arts, parcours Scènes et Images numériques) et des étudiants de L’ESAD (Art et Design) collaborent à des projets communs (interactifs ou pas). Ils sont invités à découvrir l’importance et l’étendue des possibilités des outils numériques dans la conception (2D / 3D / 4D, prototypage rapide, etc...) dans l’élaboration de leurs projets. De façon hebdomadaire, les étudiants se regroupent par équipes mixtes et expérimentent dans l’esprit d’un Fablab. Partant d’un sujet fourni sous la forme d’un cahier des charges auquel les étudiants ajoutent leurs propres scenarii, les actions pédagogiques et de recherche ont l’ambition d’amener les étudiants à s’interroger sur le potentiel de « l’artisan numérique », c’est-à-dire de la micro-production comme ajout conceptuel et concret à un schéma conventionel. Etre maître d’œuvre et fabricant de ses propres outils doit permettre à l’étudiant de prendre conscience des nouvelles organisations méthodologiques et créatives qu’offrent les outils numériques. Aujourd’hui, les logiciels libres et l’open hardware (telles que les plates-formes électroniques de type Arduino ou Raspberry Pi) occupent une place essentielle. Associés, ces dispositifs permettent des productions artisanales et ouvertes où tout un chacun peut envisager ou imaginer un outil inédit, ouvrant un nouvel horizon créatif qui peut rejoindre la recherche de développement industriel. (ouvrage collectif Objectiver, Saint-Etienne, Cité du Design, 2017)
« Fablab » (abréviation de Fabrication laboratory) désigne un atelier de fabrication équipé de machines à commandes numériques de diverses natures. Ce concept-lieu part du principe que l'on peut aujourd'hui y fabriquer (presque) n'importe quoi. Il favorise une approche horizontale et ouverte de la transmission par le partage de connaissances. On s’y approprie les technologies contemporaines pour mieux les détourner, voire les dépasser.Dans un Fablab on peut faire toutes sortes d'objets utiles ou non, créer et fabriquer des dispositifs interactifs ou redonner vie à un appareil électroménager, en coopérant avec d'autres ateliers aux matériels complémentaires. Les possibilités de production sont nombreuses, nourries par des modèles partagés librement sur Internet.
Des lieux ouverts à tous ?
Un des objectifs des Fablabs est de prendre à contre-pied l'idée que la technologie est réservée à des spécialistes. Il s'agit très concrètement de lieux citoyens d'appropriation des enjeux et techniques numériques actuelles qui ont pour vocation de favoriser les croisements de publics: artistes, entrepreneurs culturels, « Géo Trouvetou » et habitants du quartier s’y rencontrent. Le fonctionnement est imaginé en conséquence, s'articulant entre des temps de découverte et d'initiation pour tous, des temps de production plutôt dédiés à des artistes, des professionnels ou futurs professionnels et des moments de croisement des personnes, de partage des approches et de valorisation des réalisations. Ces lieux permettent et fertilisent autant d'expériences singulières pour réinventer notre rapport à la consommation, à la fabrication, à la création. Le plexus lab ambitionne donc de constituer un lieu d'expérimentation, d'innovation sociale, pour imaginer un futur durable.
Logiciel libre et open source
Revenons aux origines : le logiciel libre est imaginé dans les années 80 par Richard Stallman. Il affirme que les programmes informatiques doivent pouvoir être librement utilisés, et surtout, étudiés et modifiés. 20 ans plus tard sa pensée révolutionnaire a bousculé toute l'économie du logiciel, et bien au delà. A la fin des années 90, certains préfèrent l'appellation alternative de logiciel « open source » pour désigner à peu près la même chose, mais en mettant en avant non pas tant la liberté, que les qualités spécifiques de ces programmes : réalisés de manière collective et peu centralisée, leur code source (le programme tel qu'il est écrit par un informaticien) est disponible et peut être modifié, utilisé pour créer de nouveaux programmes, des oeuvres dérivées… A certains égards, l'open source est un mouvement humaniste. Il considère que le logiciel est, à la manière de la connaissance scientifique, une forme de patrimoine de l'humanité, un bien commun que nous enrichissons collectivement, pour le bien être de tous. L'open source, ou disons plutôt le logiciel libre, porte aussi un message particulièrement d’actualité. Des pans de plus en plus grands de notre vie sont effectivement sous la maîtrise de logiciels. L’un détermine si votre voiture va freiner, un autre si votre pacemaker va faire battre votre coeur etc…Le logiciel fait désormais donc plus que nous « rendre service », il a du pouvoir sur nos vies. Ce n'est pas un mal en soi, à condition que nous sachions ce qu'il fait exactement, et ayons le droit et le choix de le modifier. Si le logiciel nous contrôle, il est vital pour nous de contrôler le logiciel. Cette exigence première du logiciel libre est plus que jamais essentielle.
Jusqu'ici tout va bien ? Archéologies d'un monde numérique au 104. Êtres du futur, post-humains, les visiteurs viennent découvrir un musée abandonné depuis l’an 2019, après la disparition du genre humain…
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La troisième édition du Fab City Summit sera organisée à Paris du 11 au 13 juillet et sera accueillie par l'Association Fab City Grand Paris, la Mairie de Paris et la Fab City Foundation.
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Biennale internationale des arts numériques célèbrent leur dixième édition. DU 13 AU 17 JUIN 2018 : INSTALLATIONS/ CONCERTS/ PERFORMANCES > Evenement gratuit !
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Pour sa premiere participation le PLexus Lab présentera le 9/10/11 février 2018 ces 1ere imprimantes céramiques entierement développé dans son labo.
